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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0077 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 77 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No 10)   43

Le roi mourut. Le prince-héritier cria de chagrin tant que le sang lui coula de la bouche ; il dit : « Quoique, au moment de mourir, mon père m'ait recommandé une absolue bonté, je contreviendrai certainement à ses ordres et je ferai périr cet être pervers. » Il alla donc se louer comme serviteur à gages et cultiva des légumes pour un ministre ; ce ministre étant allé par hasard se promener dans son jardin, remarqua que ses légumes étaient fort beaux ; comme il en demandait la raison, le surveillant du jardin lui répondit : « Au marché, j'ai loué les services d'un homme qui s'entend merveilleusement à la culture potagère. » Le ministre fit venir (le prince) et lui demanda : « Est-ce là tout ce que vous savez faire ? » Il répondit : « Qu'il s'agisse de ;quelque habileté professionnelle que ce soit, je la possède plus que personne. » Le ministre invita le roi (à dîner) et ordonna (au prince) de préparer le repas qui fut supérieur à ce que faisait le chef des cuisines du palais. Le roi demanda : « Qui a préparé cette nourriture? » Le ministre révéla ce qui en était. Le roi prit aussitôt (le prince) à son service et en fit l'intendant de sa cuisine. Comme il réussissait en tout, le roi le promut au rang de ministre intime et lui dit : « Le fils de Tch'ang-cheou est mon ennemi juré; je vous prends pour me protéger contre lui. » L'autre y consentit. Le roi lui ayant demandé s'il aimait chasser, (le prince) répondit qu'il l'aimait. Le roi sortit donc à la chasse et, en galopant à la poursuite du gibier, il se sépara de son escorte ; il se trouva seul avec Tch'ang-cheng pendant trois jours dans la montagne et il en arriva à souffrir de la faim; il détacha son épée qu'il remit à Tch'ang-cheng, puis il appuya sa tête sur les genoux de ce dernier et s'endormit. Tch'ang-cheng dit : « Maintenant, ne vous ai-je pas en mon pouvoir? » Il dégaina donc l'épée pour lui couper la tête; mais soudain il se rappela la parole de son père : « Celui qui viole les ordres de son père