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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0259 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 259 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No 559)

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avait une beauté éclatante ; elles invitaient avec insistance ces marchands et les divertissaient avec le vin et la musique ; ces êtres démoniaques fascinaient les hommes et les retenaient tous pour s'accoupler avec eux au bout d'un an, les râksasîs débauchées se trouvant lassées d'eux, elles leur perçaient la gorge avec un trident en fer, buvaient leur sang, mangeaient leur chair et suçaient leur moelle.

Le roi-cheval, voyant de loin ces râksasîs débauchées dévorer des hommes, en pleura ; c'est pourquoi, il traversa la mer en volant ; parvenu sur l'autre rive de la mer, il y trouva du riz non glutineux • préparé et pilé ; quand le roi-cheval eut fini de manger et de boire ; il monta sur la montagne et cria : « Qui désire traverser (la mer) ? » Il poussa ce cri par trois fois. Les marchands rouirent et, tout joyeux, ils se dirent : « Nous avons toujours entendu raconter qu'un cheval divin sauve par corn-passion ceux qui sont en péril ; serait-ce lui qui arrive ? » Ils se rendirent avec joie auprès de lui et lui demandèrent de les sauver par compassion. Le cheval leur dit : « Quand vous partirez, les râksasîs débauchées ne manqueront pas de prendre avec elles les fils (qu'elles ont eus de vous) pour vous les montrer et elles vous poursuivront en criant d'une manière lamentable ; s'il y en a parmi vous qui sont retenus par leurs sentiments affectueux, après mon départ les râlksasîs ne manqueront pas de leur percer à eux aussi la gorge avec des tridents de fer ; elles boiront votre sang et dévoreront votre chair. Mais ceux dont le coeur droit conservera des sentiments excellents pourront être sauvés. Que ceux qui veulent s'en retourner montent sur mon dos, ou saisissent ma crinière ou ma queue, ou s'attachent à mon cou ; que les autres se cramponnent à ceux qui auront prise sur moi certainement vous pourrez vivants revoir vos parents. »

Ceux des marchands qui crurent à ses avis et qui les

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