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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0393 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 393 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDIIIOUES (N° 94)

359

mendier, il faisait beau; à mon retour il pleuvait sur la digue, je suis tombé par terre et j'ai renversé le riz.

Son maitre, gardant le silence, entra en méditation à ce sujet; il vit que c'était un nâga qui taquinait le çrâmanera; il se leva donc et alla sur la digue; tenant en main son bâton, il frappa et évoqua (le nâga); celui-ci vint sous la forme d'un vieillard et se prosterna le visage contre terre. Le çrainaÏ a lui dit : « Pourquoi taquinez-vous mon çrâmanera ? » L'autre dit : « Je ne me permettrais pas de le taquiner, car en réalité j'aime son visage. » Le nâga demanda : « Pourquoi le vois-je chaque jour passer par là ? » Le maitre répliqua : « Il va mendier de la nourriture. » Le nâga lui dit : « A partir d'aujourd'hui je vous prie de venir chaque jour manger dans ma maison, et cela jusqu'à la fin de votre vie. » Le çrainana accepta cette invitation par son silence. • A son retour il dit au çrâmanera : « Quand vous irez mendier, restez chez ces gens (c'est-à-dire les gens pieux chez qui vous avez coutume d'aller) pour manger ; et ne rapportez pas de nourriture ici. »

Le çrâmanera alla chaque jour manger chez ces gens ; plus tard, il remarqua dans le bol de son maitre deux ou trois grains de riz dont le parfum et la beauté n'étaient point ceux du riz de ce monde. Il demanda à son ho-Chang (upàdhyâya) : « Fous nourris sez-vous en haut dans les cieux ? » Son maître garda le silence et ne répondit pas. Le çrâmanera se mit alors à surveiller son maître pour savoir où il prenait sa nourriture ; il entra donc sous son lit en tenant dans ses mains un pied du lit. Le ho-Chang (upâdhyâya) étant entré en contemplation, lui et son lit s'envolèrent ensemble et arrivèrent dans la salle ornée de sept joyaux où se tenait le nâga. Le nâga ainsi que son épouse et la multitude de ses belles femmes témoignèrent tous leur respect au cramana puis ils témoignèrent leur respect au çrâmanera. Le maître alors s'aperçut (de la