国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 | |
五百の物語と寓話 : vol.1 |
CHAPITRE PREMIER
N° 1.
(Trip., VI, 5, p. 50 v(1.)
Autrefois le Bodhisattva avait un coeur qui avait pénétré le vrai et qui avait aperçu l'impermanence de ce monde ; il avait compris .que la gloire et l'existence sont difficiles à garder; aussi employait-il toutes ses richesses en libéralités. Çakra, souverain des devas, vit que le Bodhisattva nourrissait avec bienveillance tous les êtres, qu'il secourait leur foule par sa libéralité, que son glorieux mérite était fort élevé, que sa vertu ébranlait les dix régions de l'univers (1); Çakra craignit donc qu'il ne lui enlevât sa place (2) ; aussi créa-t-il miraculeusement un enfer qu'il fit
Les quatre points cardinaux, les quatre points intermédiaires, le zénith et le nadir sont les dix régions de l'espace.
Lorsqu'un homme est trop vertueux, Çakra redoute de lui voir prendre sa propre place; il s'empresse alors de le soumettre à quelque épreuve qui le fasse tomber en faute. Le péril qui menace Çakra lui est révélé par l'échauffement du trône sur lequel il est assis. Cette particularité est souvent indiquée dans les contes; cf. H. de la Vallée Poussin et G. de Blonay, Contes bouddhiques (Rev. hist. des relig., 1892, p. 12 du tirage à part) : « Et par l'éclat des vertus du thera, le trône de pierre Pandukambala, trône du roi des dieux, long de soixante yojanas, large de cinquante, de la couleur des fleurs du Jayasumana, siège qui a la vertu de s'élever et de s'abaisser, ce trône s'échauffa. Çakra se dit : « Qui donc désire que je quitte mon siège ? » et, regardant de son oeil divin, il
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