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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0031 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 31 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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INTRODUCTION   XVII

récits qu'il a recueillis ; mais, à part quelques rares exceptions, telles que les fables ésopiques ou le cadre de l'histoire du sage Akhihar (n° 400), ou le conte de Rhampsinite (n° 379), c'est le bouddhisme qui nous a conservé les plus anciennes rédactions écrites de la plupart des contes qui sont le patrimoine commun de l'humanité, et c'est pourquoi il doit être, comme l'avait vu Benfey, le point de départ de nos recherches sur les migrations de ces contes.

Les versions chinoises ont elles-mêmes une grande importance du fait qu'elles sont, dans un grand nombre de cas, antérieures aux textes qui ont été effectivement conservés en Inde. Elles nous fournissent souvent la date exacte et certaine qui est le terminus avant lequel le conte existait sous forme écrite.

Les versions chinoises ont encore une autre utilité qui est de nous montrer quel a été le rôle de la transmission littéraire dans la propagation des contes. Nous constatons en effet que, par le moyen de ces versions, tout le folklore de l'Inde a passé en Chine. Or si nous considérons, d'autre part, qu'un travail analogue de traduction avait été fait en turc, en soghdien, et dans plusieurs idiomes de l'Asie Centrale, nous sommes en droit d'admettre que c'est par le moyen de ces traductions dont on retrouve aujourd'hui les fragments à Khotan ou à Tourfan que bon nombre de contes ont dû se répandre dans le monde iranien et, de là, en Occident. La transmission littéraire des contes a sans doute eu, comme Benfey l'avait pressenti, une extension considérable ; elle est en Chine un fait patent; elle a dû se produire de même dans l'Asie Centrale. Peut-être est-ce dans les sables du Turkestan oriental qu'on exhumera les chaînons par lesquels le Barlaam et Josaphat ou le Kalilah et Dimnah se rattachent à la tradition bouddhique de l'Inde.

L'histoire de la migration des contes, pour instructive qu'elle soit, n'embrassera cependant jamais qu'une minime