国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0311 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 311 ページ(白黒高解像度画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000294
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

CONTES BOUDDHIQUES (No 76)   277

clarté avait entièrement illuminé la résidence du nâga ; quand le nâga aperçut l'éclat brillant, il se dit : « Cet éclat est égal au reflet de l'éclat projeté par les trois E3uddhas précédents ; ne serait-ce pas que, dans le monde, il y a de nouveau un Buddha ? » Le dragon, fort joyeux, sortit de l'eau et regarda de tous côtés ; il aperçut le Buddha assis sous un arbre ; son corps présentait les trente-deux marques distinctives ; il avait la couleur de l'or pur (1.) ; l'éclat lumineux qu'il projetait était fort grand et l'emportait sur la lune et dépassait le soleil ; les marques distinctives primaires et secondaires étaient bien formées et étaient semblables aux fleurs sur un arbre. Le nâga s'avança vers le Buddha ; posant son visage sur la terre, il entoura de sept tours le Buddha, mais son corps s'étendait encore à quarante li de distance du Buddha ; de ses sept têtes il recouvrit le Buddha ; pour s'amuser, le nâga déchaîna le vent et la pluie pendant sept jours et sept nuits ; le Buddha resta assis sans remuer, sans bouger, sans aspirer et sans expirer (de l'air) ; après être resté pendant sept jours sans manger, il obtint de devenir Buddha ; son coeur se réjouit et n'eut plus aucune autre préoccupation ; le nâga, très joyeux resta lui aussi pendant ces sept jours sans manger et ne songea nia la faim ni à la soif.

Au bout des sept jours, le vent et la pluie cessèrent et le Buddha s'éveilla de sa contemplation. Le nâga se trans-

forma alors en un brahmane jeune et vêtu de neuf, qui se

mit à deux genoux, joignit les mains, se prosterna la tête contre terre et demanda (au Buddha) ; « Vous avez obtenu de n'être plus sensible au froid ni au chaud, à la faim ni

à la soif ; les bonheurs que vous ont valus vos mérites se sont rassemblés sur vous et toutes les influences pernicieuses ne sauraient plus vous atteindre ; vous êtes dans le monde en qualité de Buddha ; vous êtes l'être le plus

(1) Cf. p. 90, n. 1.