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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0063 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 63 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (N° 8)   29

dans leur pays, le roi leur demanda où était Sien-l'an; ils répondirent : « Après que nous eûmes quitté notre pays, il nous quitta et nous ne savons pas où il est. » Le roi reprit : « Ne serait-ce pas que vous l'avez tué ? » Ils le nièrent.

Sien-t'an aperçut dans le puits une cavité qui s'ouvrait par un orifice latéral ; il s'y engagea et déboucha dans le puits d'un autre propriétaire; au bout de sept jours de marche il parvint dans son pays. Le roi lui dit : « Pour quelle raison revenez-vous les mains vides ? » Il répondit : « Je n'ai pas eu de chance. » Le roi se recueillit et dit : <c Il y a à cela certainement quelque cause. » Il convoqua les marchands et les interrogea en leur déclarant que, s'ils avouaient la vérité, ils auraient la vie sauve, mais que ceux qui mentiraient seraient mis à mort. Tous alors avouèrent. On les jeta en prison et on les condamna.

Sien-l'an, tout en pleurs, se rendit promptement à la porte du palais et se prosterna la tête contre terre en intercédant pour les coupables. Le roi dit : « Ce serait contraire aux lois. » Sien-l'an intercéda derechef pour eux en disant : « Ces ignorants ne voyaient pas juste ; aussi leur conduite ne suffit-elle pas à prouver qu'ils soient coupables; pardonnez-leur comme à des gens qui n'ont pas de discernement. » Le roi loua Sien-l'an de sa bonté protectrice; il pardonna aux marchands leur exécrable forfait, mais leur ordonna de rendre (à Sien-l'an) ses richesses; les marchands dirent tous : « Si Sien-l'an n'était pas un disciple du Buddha, comment aurait-il eu une telle bonté? » Chacun d'eux renonça à ses joyaux les plus précieux pour les lui rendre. Sien-l'an accepta (seulement) la moitié de chacune de ces offrandes. Les marchands se prosternèrent la tête contre terre et lui dirent : « Grâce à votre bienfaisante influence, notre vie a été sauvée : nous désirons que vous preniez tout (ce que nous vous donnons). » Alors il accepta cela et s'en servit pour rendre au