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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0182 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 182 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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148   CONTES BOUDDHIQUES (N° M.)

fautes et se corrigea. Il fixa sa résidence au pied de l'arbre et chaque jour il méditait sur les quatre stances.

Quand sa vie prit fin, son âme transmigra et il devint l'héritier présomptif d'un roi; il s'était marié, mais ne se conduisait pas d'une manière virile ; le roi, qui en était fort affligé, rechercha des filles du royaume pour le séduire, afin qu'il témoignât sa virilité ; mais alors il se livra aux voluptés et à la débauche sans suivre la voie régulière. Le roi en fut irrité ; il le fit écarteler et le plaça à un carrefour de quatre chemins en ordonnant à tous les passants de lui frapper la tête avec leurs doigts pour lui faire affront. Lorsqu'arriva le quatre-vingt-dix-neuvième homme, l'héritier présomptif mourut.

Son âme passa de migration en migration à travers un cycle sans fin ; lorsqu'arriva l'époque où le Buddha était dans le inonde, elle naquit (dans la personne d'un jeune homme) du royaume de Çrâvastî qui avait perdu son père prématurément et qui demeurait orphelin avec sa mère. Ce jeune homme suivait la doctrine des brahmanes ; son caractère était sincère et ses paroles étaient dignes de foi ; telles étaient sa bravoure et sa force qu'il pouvait renverser un éléphant ; son maître l'aimait et ses amis le respectaient ; au loin et au près on louait sa sagesse. Son maître, chaque fois qu'il allait en tournée, lui confiait sa maison ; (un jour que le maître était sorti), sa femme, qui avait conçu de l'amour pour ce jeune homme, lui prit la main et chercha à le séduire par des propos

voluptueux. A-kiun refusa en disant : « Quand il s'agit de gens ordinaires, ceux qui sont mes amis âgés, je les con-

sidère, les hommes comme mon père, les femmes

comme ma mère. A plus forte raison aurai-je ces sentiments quand il s'agit de mon maître que je vénère. Si

vous vouliez me brûler le corps, je pourrais y consentir ; mais de telles débauches, je ne saurais m'y prêter. » La femme du maître se sentit couverte de confusion, et,