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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 | |
五百の物語と寓話 : vol.1 |
106 CONTES BOUDDHIQUES (N°' 29-30)
félicité est si élevée et que l'abondance est si grande, qu'il est difficile de les évaluer, cependant l'impermanence et l'instabilité ne causent que souffrance et absence de joie. Tout ce qui existe vient à s'anéantir ; le corps n'est qu'une illusion trompeuse ; il est difficile à protéger comme le serait un oeuf, difficile à rassasier comme le serait un loup. Ceux qui ont des yeux pour voir cela en frissonnent tous sans exception.
Le Bodhisattva, d'existence en existence, conforme sa conduite aux défenses ; c'est ainsi qu'il atteint à la sagesse suprêmement parfaite des Tathâgatas Arhats, et c'est ainsi qu'il devient le maître des devas et des hommes. Le Buddha dit aux bhiksus : « Celui qui, en ce temps, était le roi-perroquet, c'était moi-même ; le roi des hommes, c'était Devadatta. »
Telle est la manière dont la pâramitâ de ferme résolution du Bodhisattva observe la moralité (çila).
N° 30.
(Trip., VI, 5, p. 63 v°-611 r°.)
Autrefois le Bodhisattva était prince-héritier; son nom était Fa-houei (1). I1 était pur dans ses sentiments et intègre dans ses actes; constamment il mettait en garde
(1) it a Loi-perspicace »; le texte de l'édition de Corée donne la
leçon f fj « Loi-libéralité » ; mais c'est Fa-hien (chap. X, trad. Legge,
p. 31) qui seul nous donne la leçon correcte ? a Loi-augmenter »,
cette expression étant la traduction du nom Dharma vivardhana (voy. Burnouf, Introduction â l'histoire du Bouddhisme indien, 2° édition, p. 572). Le prince Dharma vivardhana, qui est mentionné une fois sous ce nom dans le Divyâvadâna (Burnouf, ibid., p. 359), est plus fréquemment cité sous le surnom de Kunâla qui lui avait été donné à cause de la ressemblance de ses yeux avec ceux de l'oiseau Kunâla.
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