国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 | |
五百の物語と寓話 : vol.1 |
CONTES BOUDDIIIQUI:S (N° 93)
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N° 95.
(Trip., XIX, 7, p. 19 vo.)
Autrefois, la femme du roi d'un royaume enfanta une fille ; son père et sa mère la nommèrent Fille-lune ; elle était d'une beauté sans égale ; quand son père lui donnait des vêtements et des joyaux, elle disait : « Naturellement ». Quand elle eut atteint l'âge de seize ans, son père s'irrita et s'écria : « C'est moi qui vous donne ces choses ; comment pouvez-vous dire : Naturellement ? ». Dans la suite, un mendiant, étant venu à passer en demandant l'aumône, le père dit (à sa fille) : « Voici en vérité votre mari. » Fille-lune répondit : « Oui, naturellement. » Aussitôt elle s'en alla à sa suite. Le mendiant, saisi de crainte, n'osait pas la prendre ; la fille lui dit : « Vous mendiez votre nourriture et n'êtes jamais rassasié ; quand le roi vous donne une épouse, pourquoi la refusez-vous? » Alors ensemble ils sortirent de la ville ; ils se cachaient pendant le jour et marchaient pendant la nuit.
Ils arrivèrent dans un grand royaume ; le roi venait de mourir sans laisser d'héritier présomptif ; le mari et la femme s'assirent hors de la ville : les passants qui sortaient et entraient leur demandaient : « Quels gens êtes-vous? Quel est votre nom de famille et quels sont vos noms personnels ? De quel royaume venez-vous ? » (la femme) répondit : « (Nous sommes venus) naturellement.
Il en fut ainsi pendant plus de dix jours. Alors les principaux ministres chargèrent huit brahmanes d'aller à la porte de la ville observer les uns après les autres les passants qui sortaient et qui entraient, pour deviner leur horoscope : il n'y eut que le mari et cette femme dont
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