国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 | |
五百の物語と寓話 : vol.1 |
CONTES BOUDDHIQUES (N° 4) 15
No 4.
( Trip., VI, 5, p. 51 v°.)
Autrefois le Bodhisattva était un ascète détaché des choses de ce monde; il demeurait constamment dans les régions désertes de la montagne (1). Il s'appliquait uniquement à méditer sur la sagesse et ne commettait aucun des actes mauvais. Il mangeait des fruits, buvait de l'eau et ne mettait absolument rien en réserve. Il songeait avec bienveillance à tous les êtres vivants qui, par leur ignorance et leur folie, se perdent; chaque fois qu'il voyait l'un d'eux en péril, il sacrifiait sa vie pour le sauver.
Un jour qu'il était allé chercher des fruits, il rencontra sur son chemin une tigresse qui allaitait ses petits; après que la tigresse eut allaité, elle fut très épuisée et n'eut rien à manger; affolée par la faim, elle voulut revenir pour dévorer ses propres petits. En voyant cela, le Bodhisattva fut ému de pitié; il songea avec compassion à tous les êtres vivants qui endurent pendant leur séjour dans le monde des souffrances infinies ; qu'une mère et ses petits s'entre-dévorassent, il en éprouvait une douleur inexprimable; sanglotant et versant des larmes, il se tournait et regardait de tous côtés pour chercher ce qui pourrait nourrir la tigresse et sauver ainsi la vie de ses petits ; mais il ne vit absolumeut rien.
Il pensa alors en lui-même : « Le tigre est un animal qui mange de la chair. » Puis, réfléchissant profondément, il dit : « Si j'ai formé la résolution d'étudier la sagesse, c'est uniquement en vue du bien de tous les êtres vivants ; ils
(1) al(. Dans tous ces textes, le mot iT ne saurait être traduit par « marais »; il désigne simplement une région déserte.
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