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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0052 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 52 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (N0 5)

du peuple qui étaient pauvres obtenaient de lui tout ce qu'ils demandaient ; sa bonté bienveillante était favorable et efficace ; ses bienfaits le rendaient semblable au souve-

rain Çakra.

Un ascète d'un pays étranger pensait constamment à cette bonté et à cette libéralité du roi qui satisfaisaient tous les désirs de la foule des hommes; c'est le propre de la masse des hérétiques qu'ils sont jaloux et cherchent, par la fausseté, à ruiner le vrai ; cet ascète donc se rendit. à la porte du palais et dit : « J'ai entendu dire que le sage roi remédie à tous les dénuements du peuple, de même que la bienfaisance céleste qui couvre toutes choses. » Il dit alors aux gardes : « Allez informer le roi (de ma venue). »

Les ministres intimes ayant informé le roi, celui-ci donna aussitôt audience à l'ascète qui s'exprima en ces termes : « 0 sage roi, l'efficacité de votre bonté s'étend sur les royaumes des quatre points cardinaux ; tous les êtres doués d'intelligence s'en extasient sans exception. J'ose exposer ce que je désire pour vous en informer. » Le roi dit : « Fort bien. » L'ascète reprit : « Quand un roi céleste fait des libéralités, quelle que soit la chose qu'on lui demande, il ne la refuse pas. En ce moment, j'ai besoin d'une tête d'homme pour quelque affaire ; je désire demander votre tête, ô roi, pour que vous concouriez à réaliser fines espérances. » Le roi répondit : « De quel avantage peut vous être ma tête pour que vous désiriez l'avoir ? Je possède toutes sortes de joyaux dont je vous ferai présent en abondance. » L'ascète refusa de les accepter.

Le roi fit encore faire par un artisan une tête constituée avec les sept sortes de substances précieuses, chacune d'elles étant représentée par plusieurs centaines de pièces, et il donna cette tête à l'ascète, mais celui-ci dit : « C'est seulement votre tête, ô roi, que je désire. »

Le roi ne s'était jamais jusqu'alors refusé à aucun des