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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0144 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 144 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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110   CONTES BOUDDHIQUES (No 30)

parcourant successivement les divers royaumes, il finit par arriver dans le pays du roi qui était le père de la reine sa femme; ce roi, apprenant qu'un merveilleux joueur de luth était venu, l'appela pour l'entendre ; le prince commença par chanter une élégie sur les vertus du roi défunt et termina par des plaintes sur l'orphelin qui était resté sans père. Sa femme comprit le sens de ce chant et s'écria en sanglotant : « Est-il possible que mon mari soit à ce point malheureux ? » Le roi lui ayant demandé ce qu'elle voulait dire, elle lui exposa toute cette histoire, puis elle prit congé de son père en ajoutant : « Cette résolution m'est imposée par mon devoir d'épouse ; une femme qui prend deux maris différents n'est pas chaste ; je désire accompagner mon mari dont la piété filiale est parfaite. » Son père et sa mère se lamentèrent.

La femme du prince emmena celui-ci dans son pays d'origine. Le roi, ayant appris la venue d'un merveilleux joueur de luth, l'appela et le fit jouer ; quoique la physionomie du prince fût ravagée par le chagrin, il le reconnut à sa voix et lui dit: « N'êtes-vous pas mon fils Fa-houei? » Le prince-héritier, se jeta à terre en sanglotant. Le roi, la reine, les femmes du harem, ainsi que tous les gens du royaume, grands et petits, furent tous émus de compassion ; la femme du prince leur exposa tout ce qui s'était passé. Le roi dit : « Hélas ! une femme qui n'est pas bonne est semblable à du riz excellent dans lequel on a mêlé du poison. Le Buddha nous a enseigné à nous éloigner d'elle; n'a -t-il pas eu raison ? » Il fit alors arrêter son conseiller ainsi que sa favorite et les fit battre avec des branches épineuses, puis il fit verser de l'huile bouillante dans leurs blessures qui, en séchant, se fendirent; ensuite on creusa une fosse et on les y enterra vivants.

Le Buddha dit aux bhiksus : « Dans une existence antérieure, le prince-héritier vendait des perles blanches ; suant à la favorite, elle était en ce temps une jeune fille