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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0028 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
五百の物語と寓話 : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / 28 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000294
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OCR読み取り結果

 

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qui est en réalité un conte bouddhique traduit en chinois dès le troisième siècle de notre ère (n° '109). Une connaissance plus approfondie du folklore chinois nous amènera sans doute à constater très fréquemment des adaptations

analogues.-

Il arrive parfois que la littérature chinoise laïque nous informe qu'un conte hindou était connu en Chine avant l'époque où il apparaît dans le Tripitaka. Dans un ouvrage traduit en chinois en l'année 721, on trouve le conte suivant : « Il y avait un homme qui prétendait qu'il serait capable d'entrer dans la grande mer et de s'asseoir au fond. Après que cet homme eut regardé la mer, il se mit à agiter ses mains et ses pieds dans la flaque d'eau qui recouvrait l'empreinte du pied d'un boeuf, en disant : « Je m'exerce à nager. » Quelqu'un lui adressa ces paroles : « Vous prétendiez naguère que vous entreriez dans la grande mer et 'que vous vous assiériez quand vous en auriez atteint le fond ; pourquoi aujourd'hui n'entrez-vous pas dans la mer? » Cet homme répliqua : « Je cornmence par m'exercer dans l'eau qui recouvre cette empreinte du pied d'un boeuf ; ensuite j'entrerai dans la grande mer (1). »

Yu Houan, dans son Wei lio qu'il écrivit vers 250 p. C., s'excuse de parler des pays lointains d'Occident sans les avoir visités lui-même : « Je me borne, dit-il, à demeurer dans la flaque d'eau qui remplit l'empreinte laissée par le pied d'un boeuf (2). » L'allusion au conte précité est certaine ; elle prouve que ce conte était répandu en Chine dès le milieu du troisième siècle de notre ère.

Mais, il y a plus, et c'est sans doute une réminiscence dé ce même conte que nous trouvons dans le passage où Houai-nan-tseu dit : « Dans la flaque qui couvre l'empreinte

  1. Ta tch'eng sieou hing p'ou sa hing men tch'ou king yao !si (Trip., XXIV, 5, p. 11 r°; sur cet ouvrage, voyez Nanjio, Catalogue, no 1380).

  2. Cf. T'oung pao, 1905, p. 47.