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0016 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 16 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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II

INTRODUCTION

par le religieux Seng-houei, mort en l'an 280 de notre ère. Seng-houei était issu d'une famille soghdienne qui, depuis plusieurs générations, s'était transportée en Inde ; son

père était venu s'établir au Tonkin à cette époque, de la

première moitié du troisième siècle de notre ère où les relations maritimes paraissent avoir été fort actives entre l'Inde et l'Indo-Chine. Seng-houet lui-même se rendit, pour exercer son prosélytisme, à Nanking, où il arriva

en 21j7 p. C. ; c'était alors le temps où Souen K'ivan (229252 p. C.) venait de faire, pour la première fois, de cette ville la capitale d'un grand royaume qui comprenait les provinces du Sud-Est de la Chine. La religion bouddhique n'avait guère pénétré dans ces régions encore peu civilisées ; sans doute, lors des troubles qui avaient agité l'empire quand s'effondrait la dynastie des Han orientaux, un Indoscythe nommé K'ien s'était réfugié vers-220 p. C. à Nanking et y avait traduit divers ouvrages bo-uddhiques; mais il n'était pas un çrarnana : c'était un de ces laïques dévots qu'on nommait upasaka ; • il ne paraît pas avoir cherché à convertir les foules. Seng-houei était d'un tempérament bien diffèrent ;,cet apôtre zélé prétendit imposer sa foi au souverain lui-même ; il provoqua un miracle pour se procurer une vraie relique dont les propriétés surnaturelles frappèrent Souen K'ivan de stupeur; d'autre part, afin de rel)dre accessibles à des àmes incultes et rudes les enseignements de la religion, il laissa de côté les disser.tations subtiles sur la métaphysique et traduisit en chinois plusieurs des récits anecdotiques qui abondent dans le Tripitaka. Ce fut ainsi qu'il écrivit les deux seuls ouvrages qu'il- nous ait laissés.

Le premier de ces deux livres est le Lieou iou isi king ou Recueil de siltras sur les six pâramitâs. C'est un recueil où les contes sont classés suivant qu'ils se rapportent à l'une ou l'autre des six vertus qu'on appelle pâramitâs parce qu'elles font « passer » l'homme sur la