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0288 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 288 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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254   CONTES BOUDDHIQUES (N° 70)

lion monta sur lui ; le nâga déploya toutes ses forces ; les éclairs brillèrent et les coups de tonnerre retentirent; le .lion bondissait et rugissait; la redoutable puissance du nâga et la force effrayante du lion faisaient trembler la terre entière ; tous trois trouvèrent la mort (dans ce combat). Les devas proclamèrent que (les deux Bodhisattvas) avaient bien agi et ils célébrèrent tous leur bonté ; les deux Bodhisattvas naquirent après leur mort dans le quatrième ciel. Le royaume entier se trouva sain et sauf ; les gens prirent dans leurs bras les cadavres de (l'éléphant et du lion) et dirent en poussant des cris de douleur : « Ils étaient certainement des dieux; qui aurait pu avoir une telle bonté ? »

Cependant les disciples (des deux Bodhisattvas) étaient à leur recherche; ils constatèrent que leurs maîtres, dans .leur bienveillance universelle, avaient fait périr leur corps pour secourir la foule ; émus de pitié, ils proclamèrent leur vertu ; puis, chacun d'eux s'avançant de son côté, ils prêchèrent les sages directions de leurs maîtres. Le roi, ses ministres et son peuple apprirent alors pour la première fois l'existence du Buddha; tous les gens du pays dirent : « La bonté et l'action réformatrice du Buddha vont-elles donc à un tel degré ? » Ils enterrèrent alors les deux cadavres; tout le royaume était pénétré de douleur. Le roi rendit un édit en ces termes : « Si quelqu'un ne s'acquitte pas des six pâramitâs et des dix actions excellentes du Buddha et s'il sert les démons trompeurs, son châtiment s'étendra à toute sa parenté. » A partir de ce moment, les temples s'élevèrent par milliers; les çramanas marchaient en se touchant les épaules (tant ils étaient nombreux) : dans le royaume, hommes et femmes tinrent tous une conduite _élevée, pure et croyante; les quatre parties du pays furent tranquilles et calmes et cela produisit une grande paix.

Le Buddha dit aux bhiksus : « Celui qui en ce temps était le frère aîné, c'était moi-même; le frère cadet c'était Maitreya ; le dragon venimeux, c'était Devadatta. »