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0364 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 364 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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330   corTLS BOL'DUIIIOULS (N0 85)

Autrefois, il y avait un roi nommé li iu-lie ; dans son royaume était un arbre qui était appelé l'arbre sieou-pohouan ; cet arbre avait une circonférence de cinq cent soixante li ; en bas, ses racines couvraient un espace de huit cent quarante li ; il était haut de quatre mille li ; ses branches s'étendaient à deux mille li dans toutes les directions. Cet arbre avait cinq côtés : sur le premier côté, c'était le roi et ses femmes qui se nourrissaient (de ses fruits) ; sur le second côté, c'étaient tous les fonctionnaires qui s'en nourrissaient ; sur le troisième côté, c'était la foule du peuple qui s'en nourrissait ; sur le quatrième côté, c'étaient les religieux çramanas qui s'en nourrissaient ; sur le cinquième côté, c'étaient les oiseaux et les quadrupèdes qui s'en nourrissaient. Les fruits de cet arbre étaient gros comme une jarre d'une contenance de deux boisseaux ; leur gotit était doux comme le miel ; il n'y avait personne pour les garder et cependant nul ne les volait. En ce temps, les hommes vivaient tous quatre-vingt-quatre mille années ; ils n'avaient que neuf sortes de souffrances, à savoir : le froid, le chaud, la faim, la soif, le besoin urgent (l'aller à la selle et celui d'uriner, les besoins sexuels, les indigestions et l'affaiblissement corporel résultant (le la vieillesse ; tels étaient les neuf souffrances qu'ils éprouvaient. Les femmes se mariaient à l'âge de cinq cents ans.

En ce temps, il y avait un maître de maison nommé A-linien-mi qui possédait des richesses incalculables. (A-li) .nien-mi fit cette réflexion : « La vie est fort courte ; il n'est point d'ètre vivant qui ne meure ; les richesses ne sont pas une possession inhérente à la personne et souvent elles causent sa perte ; mieux vaut en faire des libéralités pour secourir les indigents. Quelque joie qu'on éprouve clans la gloire (le ce inonde, on ne peut la conserver longtemps ; le mieux est de renoncer à sa famille et d'abandonner la souillure, d'observer la pureté et de revêtir le