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0271 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 271 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No 65)   237

ne se relâchait point ; dans sa vie , il rencontra le Buddha ; sa conduite vertueuse devint alors de jour en jour

plus élevée et il devint Tathâgata, Arhat, Samyaksambuddha, chef et conducteur des devas et des hommes ; ses enseignements et les conversions qu'il opérait se répandaient à la ronde.

Un jour, comme il traversait la place du marché, il aperçut un vieillard qui vendait des poissons au boisseau et qui s'écriait avec affliction : « Il me hait, le ciel souverain ; par quelle infortune mon fils a-t-il perdu prématurément la vie ? si mon fils était encore de ce monde, c'est lui qui vendrait ces poissons ; comment aurais-je à me donner de la peine ? » En le voyant se conduire ainsi, le Buddha rit, et de sa bouche sortit un éclat de cinq couleurs. Un moment après qu'il eut traversé le marché, il vit encore un grand porc qui avançait en se vautrant dans les excréments; le Buddha se prit à rire de nouveau.

Ananda disposa en bon ordre ses vêtements, se prosterna et dit : « Lorsque vous avez ri précédemment, il y avait là ' beaucoup d'hommes et nous ne pouvions vous interroger avec respect. Maintenant cependant, vous avez ri une seconde fois ; c'est sans doute que vous avez quelque enseignement à nous communiquer. • Je désire que Vous dissipiez la foule de nos doutes en nous donnant une règle lumineuse pour la postérité. »

L'Honoré du monde répondit : « O Ananda, mon rire a eu trois causes. Voici la première : j'ai considéré que la stupidité de ce vieillard était grande et générale chaque jour, en disposant ses filets, il détruit la vie d'une foule d'êtres sans ressentir pour eux la moindre compassion ; mais, quand son fils ignorant vient à mourir, il s'irrite contre tous les devas et pousse des cris qui jettent l'effroi

]6, le 23, le 29 et le 30. On ne voit pas bien pourquoi il n'est question ici que du premier mois seul.