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0407 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 407 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No 106)   373

(Çakra), roi des devas, se transforma en la personne même. du maître de maison et prit sa voix ; il monta sur son char et s'en revint ; il ordonna que, si quelque étranger se prétendait faussement être le maître de maison, on le chassât promptement en le frappant. Le maître de maison revint dans la soirée ; les portiers l'injurièrent en lui ordonnant de s'en aller. (Çakra), roi des devas, prit toutes ses richesses et en fit de grandes libéralités.

Le maître de maison, de son côté, ne pouvant pas récupérer ses richesses, en devint fou,. (Çakra,) roi des devas,

se changea en un homme et lui demanda : « Pourquoi

êtes-vous affligé ? » Il répondit : « Mes richesses sont entièrement dissipées. » (Çakra,) roi des devas, lui dit :

« La possession des objets précieux cause beaucoup de

soucis aux hommes ; les cinq personnes (1) surviennent finalement à l'improviste. Celui qui entasse des richesses

sans donner à manger et sans faire des libéralités devient

après sa mort un démon affamé qui est constamment privé de vêtements et de nourriture ; s'il échappe (à cette con-

dition) pour devenir un homme, il tombe toujours dans la

catégorie des gens inférieurs et misérables. Vous n'aviez pas compris l'impermanence ; vous étiez riche, mais avare

et avide et vous ne donniez pas à manger; vers quel but

se portaient vos désirs ? » ((lakra,) roi des devas, lui expliqua les quatre vérités saintes, la souffrance, le vide, la

non-réalité du corps. Le maître de maison sentit s'ouvrir son esprit et fut joyeux; (Çakra,) roi des devas, alors s'en alla. Le maître de maison put rentrer chez lui ; il se repentit de ses sentiments passés, se livra de tout son coeur aux libéralités et obtint les premiers principes de la sagesse.

(1) Cf. p. 25, n. 1.

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