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0120 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 120 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No ,24)

pureté; il enroula autour de sa tête une étoffe blanche ; puis de sa propre main il mit le feu. Les devas, les hommes, les nâgas et les démons, en voyant son audace, battirent tous des mains et s'exclamèrent d'admiration en disant : « Jamais on n'a rien fait de tel ; cet homme certainement deviendra Buddha. »

Le Buddha l'approuva et fit en sorte que la clarté pénétrât les ténèbres -de la nuit sans que sa tête en souffrît; le jeune homme gardait son attention fixée sur _les livres saints ; dans son zèle, il n'avait aucune autre pensée ; il en fut ainsi pendant sept jours sans que sa méditation se relâchât aucunement. Alors le Buddha lui fit cette prophétie : « Après des kalpas innombrables, vous deviendrez Buddha; votre nom sera Dîpamkara (Ting-kouang); ail milieu de votre nuque et sur chacune de vos épaules il y aura une clarté ; vous enseignerez, vous secourrez, et la multitude des êtres vivants obtiendra d'être sauvée ; vous ferez cela sans limites. » Les devas, les hommes, les démons et les nâgas, entendant qu'il deviendrait Buddha, furent tous joyeux et se prosternèrent pour le féliciter.

Le brahmane fit alors la réflexion suivante : « Si cet homme obtient de devenir Buddha, moi aussi certainement je l'obtiendrai ; il faut que je reçoive la prédiction me concernant, et alors seulement le Buddha s'en ira. » Il s'avança .donc, se prosterna et dit : « Maintenant j'ai préparé pour vous une légère offrande, et avec sincérité

(Rhys Davids, Buddhist Birth Stories, p. 9, ligne 16); la coutume a.scé-

  • tique qui est encore aujourd'hui très répandue en Chine de brûler des bâtons d'encens sur le crâne des néophytes s'inspire vraisemblablement de l'exemple célèbre donné autrefois par le futur Dîpamkara; sur cette coutume, • voyez une intéressante description de De Groot (Le code du Mahdydna en Chine, pp. 217-220).

Dans le texte chinois, le mot f «jarre de terre » représente sans doute le sanscrit Kapâla qui a les deux sens de « écuelle » et de « boite crânienne » (cf. latin testa ; français tête ; latin coppa ; allemand Kopf) ;

le traducteur aura cédé au rationalisme, et compris « écuelle » là   le
sens général du récit indiquait nettement qu'il s'agissait du « crâne ».