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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 |
418 CONTES BOUDDHIQUES (NOs 146-147) un côté et en tournant à la façon d'une roue de char, vint auprès du çramana. Le religieux lui dit : « C'est une grande joie de n'avoir ni mains ni pieds; on ne peut aller prendre le bien d'autrui. Quelle joie n'est-ce pas là ? » Le démon dit : « Ce çramana conserve un coeur constant et inébranlable. » Le démon alors se changea en un homme de belle apparence et vint mettre son visage sur les pieds du religieux en lui disant : « O religieux, puisque vous avez su si bien garder la fermeté de votre pensée, maintenant l'objet de votre étude sera entièrement réalisé avant qu'il soit longtemps. » Le visage posé sur ses pieds, il l'adora, puis se retira. |
N. 147.
(Trip., XIX, 7, p. 25 ro.)
Autrefois un çramana se livrait dans la montagne à la pratique de la sagesse. Son vêtement intérieur s'étant détaché et étant tombé à terre, il regarda avec soin tout autour de lui, attira doucement son vêtement et se rhabilla. Un esprit de la montagne sortit et dit au religieux : « Dans ces parages il n'y a aucun habitant; quand votre vêtement est tombé à terre, pourquoi vous êtes-vous tapi pour vous rhabiller ? » Le çramana lui répondit : « Les esprits de la montagne me voyaient; moi-même aussi je me voyais; en haut, le soleil, la lune et tous les devas me voyaient. Selon les convenances, il ne faut pas que le corps soit nu; celui qui n'a pas de pudeur n'est pas un disciple du Buddha. »
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