National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0194 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 194 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000294
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

160   CONTES BOUDDHIQUES (No 43)

et que notre fils retrouve la vie pour mener jusqu'au bout sa pratique de l'absolue piété filiale. Si la conduite de notre fils n'a pas été telle et si nos paroles ne sont pas véridiques, puissions-nous alors périr tous deux et retourner en poussière.»

Çakra, roi des devas, les quatre devarajas, les dieux de la terre et les nâgas des lacs entendirent les lamentations des parents ; ils ajoutèrent foi à leurs paroles et il n'y eut aucun d'eux qui ne fût ému. Çakra, roi (des devas), descendit en personne et dit aux parents : « Ce fils doué d'une parfaite piété filiale, je puis le faire revivre. » Il versa une médecine divine dans la bouche de Chan qui soudain se trouva en bonne santé. Le père, la mère, ainsi que Chan, le roi et tous les officiers de sa suite, étaient en proie à des sentiments simultanés d'affliction et de joie, et tous de nouveau s'abandonnaient à leur émotion. Le roi dit : Voici donc ce que peut produire la vertu qui adore le Buddha et qui pratique une parfaite piété filiale. » Alors il donna cet ordre à tous ses officiers : « Que dorénavant toute la population du pays s'acquitte de l'excellence des dix actions vertueuses prescrites par le Buddha et pratique la conduite d'une parfaite piété filiale de même que Chan. » Le royaume entier se conforma à ce modèle ; à la suite de cela, le royaume fut florissant et le peuple tranquille, en sorte qu'il y eut une grande paix.

Le Buddha dit aux bhiksus : « D'existence en existence, j'ai servi tous les Buddhas avec une conduite d'une

absolue piété filiale ; ma vertu étant haute et le bonheur que j'avais acquis étant ,à son apogée, je devins donc le

deva entre tous les devas, celui qui marche seul dans les trois mondes. En ce' temps, celui qui était Chan (Çyâma), c'était moi-même; le roi du pays, c'était Ânanda ; le père de Chan, c'est maintenant mon père ; sa mère, c'était ma mère

Chö-miao; Çakra, souverain des devas, c'était Maitreya ».

Telle est la manière dont la pâramitâ de patience dii Bodhisattva pratique la patience des injures.