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0240 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 240 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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206   CONTES BOUDDHIQUES (No 54)

le vent et la pluie, coupant les lampes des oriflammes, tranchant les coupoles des dais, perçant les cuirasses, tranchant les brides ; hommes et chevaux s'enfuirent terrifiés et il n'y eut personne qui n'eût perdu l'esprit. Le roi encore une fois revint en toute hâte.

Les Çâkyas s'adressèrent au Buddha pour lui demander ce qu'ils devaient faire contre les attaques. Il leur dit : « Fortifiez les portes et supprimez les ponts qui traversent le fossé. » Le roi ayant de nouveau fait sortir son armée, Maudgalyâyana dit (au Buddha) : « Je désire me servir de ma puissance surnaturelle d'.arhat pour me transformer en un filet céleste qui protégera la ville sur. un front de quarante li de chaque côté. Que pourra alors le roi contre les Çâkyas ? » Le Bienheureux lui dit : « Comment cela pourrait-il empêcher le crime d'être commis ? » (Maudgalyâyana) dit encore : « Je ferai bondir (les Çâkyas) et je les déposerai dans un ksetra situé ailleurs. » (Le Bienheureux) répliqua : « Comment cela pourrait-il empêcher le crime d'être commis ? » Maudgalyâyana dit : « Je puis repousser ce qui a une forme visible, mais que pourrais-je faire contre un crime qui n'a pas de forme ? » Le Bienheureux répondit : « Quand on sème le mal, le malheur naît; qui pourrait empêcher cela ? Prenez un enfant des Çâkyas et mettez-le au fond de mon bol pour vérifier l'exactitude de ce que je vous dis. » Maudgalyâyana fit ce qui lui était ainsi ordonné.

Cependant les vieillards (du clan) des Çâkyas, conformément aux instructions qu'ils avaient reçues précédemment, gardaient la porte. Mâra se transforma en un vieillard vertueux et apostropha les Çâkyas en leur disant : « Le roi vous demande de passer par votre pays pour aller en quelque autre endroit ; si vous lui barrez le passage, plus tard votre faute s'en trouvera augmentée. Ceux qui se conduisent en disciples du Buddha pourraient-ils agir ainsi ? » Mâra, déployant toute son énergie, arracha le