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0062 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 62 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BUUDDHIQUES (NO 8)

acheta donc d'excellents médicaments et sauva la vie de tous les êtres vivants ; ses soins affectueux s'étendirent en tous lieux; il n'y eut rien que ses bienfaits n'atteignissent; sa bonté qui dura plusieurs années eut un parfum de vertu qui s'exhala au loin. Des quatre points cardinaux tous les malades accouraient, et, du premier au dernier, ils louaient sa grande bienfaisance en égalant sa vertu au ciel.

Ses richesses s'étant entièrement épuisées, il s'en alla pour recueillir des denrées précieuses ; à plus de cent li de sa demeure, il rencontra sur le bord d'une rivière plusieurs chars qui transportaient des gens gravement malades ; comme il demandait à ces hommes où ils allaient, ils répondirent : « Nous nous rendons chez Sien-l'an, dans l'espérance qu'il nous conservera ce qui nous reste de vie. » Sien-l'an aussitôt s'en revint et emprunta au roi cinq cents onces d'or; il s'en servit pour acheter des médicaments avec lesquels il soigna les malades; tous ceux-ci guérirent.

(Sien-l'an) se joignit à des marchands avec lesquels il alla sur mer pour recueillir des denrées précieuses ; il en amassa une très grande quantité ; pour retourner dans leur pays, (lui et ses compagnons) abandonnèrent le bateau et allèrent à pied ; en route ils manquèrent d'eau : Sien-l'an découvrit un puits et appela ses compagnons pour qu'ils en tirassent de l'eau ; ensuite lui-même prit de cette eau pour en boire. Les marchands aperçurent alors les perles blanches qu'il avait acquises et virent qu'elles surpassaient en éclat toutes les autres perles ; l'avidité est le premier des maux; elle détruit la sainteté et ruine la bonté; ils s'entendirent donc pour pousser Sien-l'an et le faire tomber dans le puits. Comme la bonté et la vertu du Bodhisattva avaient touché les divinités du ciel et ému les divinités de la terre, un dieu le recueillit et l'empêcha de se faire aucun mal. Quand les marchands furent revenus