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0295 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 295 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (N° 72)   261

en génération , je serve avec diligence les trois Vénérables, que les souillures de mon coeur diminuent chaque jour, que je progresse dans la sagesse sans relâche, que tous les Buddhas me donnent leur appui, que la multitude des êtres malfaisants ne puissent me faire obstacle, et que j'obtienne l'omniscience pour tirer de peine tous les êtres vivants. » Le Bienheureux (Bhagavat) s'écria : « Très bien 1 Très bien ! Je ferai que vous obteniez cela. » La femme fut très joyeuse ; elle se prosterna la tête contre terre, puis

retourna dans sa demeure.   .

Cependant. son mari revenait après avoir fait son négoce ; il était monté sur un bateau et voguait sur l'eau ; il devait arriver en ce jour-là même. Mais le souverain des devas, considérant que cette femme avait tenu une noble conduite et qu'elle avait formulé des voeux sans rivaux, participa à sa joie et loua sa perfection ; il suscita du vent et des nuages qui arrêtèrent le bateau dans sa marche. Le lendemain seulement le mari arriva.

Plus tard, quand la femme mourut, son âme renaquit dans la condition de fille d'un homme sage ; elle avait une beauté éclatante. Quand elle fut devenue grande, elle se maria et épousa un homme éminent du royaume ; tous les gens du pays louaient sa dignité et sa sagesse. Un jour, le mari partit en mer pour aller recueillir des denrées précieuses, car il désirait venir en aide aux pauvres gens ; la femme resta chez elle; sa pratique des rites la protégeait comme un rempart protège contre les brigands. La reine et les concubines du roi, ainsi que les épouses et les femmes secondaires des principaux ministres, admiraient toutes le modèle qu'elle leur donnait ; elles accouraient à sa porte comme des nuages qui se rassemblent, afin d'être instruites sur les devoirs des épouses. -Une nuit,. cette femme s'éveilla de son sommeil et songea à l'impermanence de ce monde ; (elle se disait) : « Gloire et richesses sont fallacieuses ; qui les conserverait longtemps ? Le corps est une