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0202 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 202 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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] (;g   CONTES BOUDDHIQUES (N° 45)

dans un morceau de feutre, se rendit dans la montagne et l'abandonna sur des bambous en pensant qu'il mourrait certainement de faim. L'enfant conçut alors une pensée bienveillante et se dit : « Si plus tard j'obtiens la dignité de l Uuddha, je sauverai certainement les êtres de tous leurs maux. » Cette montagne était près d'un torrent ; en se remuant par ses propres forces, l'enfant tomba du haut des bambous sur le sol, et, en roulant sur lui-même, il arriva jusqu'au bord de l'eau; à vingt li de ce torrent se trouvait un hameau habité par des gens qui faisaient métier de porter les morts ; un des hommes de ce hameau, étant allé chercher du bois de chauffage, aperçut de loin le jeune enfant ; il s'approcha pour le regarder et s'écria : « Le souverain céleste a fait tomber ici cet enfant ! » Il le prit donc dans ses bras, le ramena chez lui et l'éleva.

Le maître de maison fut encore une fois informé de ce qui était arrivé, et, comme précédemment, il éprouva des remords; au prix de nombreux joyaux de grande valeur il demanda qu'on lui rendît l'enfant et versa sur lui des larmes de compassion. Il enseigna simultanément à cet enfant l'écriture et le calcul ; il lui apprit à observer en haut les astres et à discerner en bas les présages; les sciences de toutes catégories, cet enfant les comprenait dès qu'il avait jeté les yeux sur elles; son naturel était doué de bonté et de piété filiale; dès qu'il parlait, il guidait et convertissait; les habitants du pays le proclamaient un saint et les hommes instruits se rassemblaient en foule auprès de lui. Son père (adoptif) conçut de mauvaises pensées et sa méchanceté s'aggrava. Auparavant déjà il avait, parmi les gens de sa maison, un fondeur (de métaux) qui habitait à sept li de la ville ; comme il projetait de faire périr l'enfant, il écrivit une lettre pour intimer cet ordre au fondeur : « J'ai autrefois élevé cet enfant; mais depuis que cet enfant est entré chez moi, des maladies se sont succédé sans interruption, mes richesses ont été détruites