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0058 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 58 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (N°s 6-7)

T'iao-la (Devadatta) ; le brahmane qui était dans la montagne, c'était C116-II-fou (Çâriputra) ; le roi de l'autre royaume, c'était Mi-le (Maitreya). »

Telle est la manière dont la pâramitâ de charité du Bodhisattva pratique la libéralité.

N° 7.

(Trip., VI, 5, p. 52 r°-52 v°.)

Autrefois, le Bodhisattva était roi d'un grand royaume; il administrait son peuple avec justice et son coeur n'avait aucune partialité; cependant il ne sortait jamais pour inspecter le pays; son conseiller d'état lui déclara : « Je voudrais que vous fassiez une tournée au dehors ». Le roi l'approuva, et, dès le lendemain, il sortit ; le peuple était joyeux et avait généralement tout ce qu'il lui fallait; le roi remarqua que les gens riches du royaume demeuraient dans des maisons fort élégantes ; les tuiles étaient des tuiles d'or ; les vêtements dont ces hommes étaient revêtus illuminaient la route. Le roi pensa que son royaume était prospère et il en éprouva beaucoup de joie ; mais, revenu dans son palais, il réfléchit à ce qu'il avait vu et se dit : « Tous ces maîtres de maison, de quel profit sont-ils pour le royaume ? j'ordonne qu'on dresse la liste de leurs richesses qu'on prendra pour approvisionner l'armée. »

Or, un maître de maison, dont la richesse privée s'élevait à trente millions de pièces de monnaie, présenta au roi une offrande de peu de valeur; le roi, irrité, dit : « Comment osez-vous me tromper ouvertement ? » L'autre répondit : « Depuis ma jeunesse, pour gagner ma vie, j'ai constàmment eu des richesses privées ; quant aux objets précieux qui sont dans ma demeure, cinq personnes se