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0327 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 327 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (N° 80)

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immenses. Vous tous, écoutez avec attention, je vais vous l'exposer. » Après qu'on lui eût répondu par une approbation, le Buddha reprit :

Autrefois, j'étais Bodhisattva dans le royaume . de Ni-ho-pien. Le roi de ce pays entendit dire que, parmi les hommes, il en était qui montaient au . ciel par leur sagesse, et d'autres qui montaient au ciel en faisant des sacrifices aux dieux. Depuis son adolescence, le roi avait toujours désiré monter au ciel, mais il n'en connaissait

pas le moyen. Or, dans le royaume, il y avait plus de quarante mille brahmanes ; le roi leur fit connaître ses sen-

timents en leur disant : « Je désire monter au ciel ;

par quel procédé y parviendrai-je ? » Un vieillard à tête grise lui répondit : « Excellente est cette demande. O roi,

désirez-vous monter au ciel avec ce corps ou avec votre

âme ? » Le roi dit : « Je désire monter au ciel tel que je suis assis ici. » On lui répondit : « Vous obtiendrez cela

vous et votre épouse principale. » Le roi en conçut une

joie sans limites et leur fit présent de deux mille livres d'or et d'argent. Les brahmanes s'en retournèrent avec

ces richesses et, tout heureux, se divertirent ensemble.

Quand ils eurent épuisé leurs richesses, ils délibérèrent entre eux et dirent : « Ordonnons au roi de prendre cent

jeunes garçons vierges et cent jeunes filles .vierges d'une

beauté extraordinaire, des éléphants, des chevaux, des animaux domestigües divers, au nombre de cent- pour

chaque catégorie, et, après nous avoir offert un repas, de retourner tuer ces personnes humaines et ces animaux pour faire avec leurs os et leur chair un escalier montant jusqu'au ciel. » Ils firent cette proposition au roi qui dit :

« C'est très bien. » Le roi ordonna alors à ses ministres de sortir pour rassembler promptement (les hommes et

les animaux) comme (l'avaient demandé les brahmanes). On enferma toutes (ces victimes) dans des prisons ; ceux qui se lamentaient obstruaient les routes ; les . gens du pays