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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 |
152 CONTES BOUDDHIQUES (No 41)
ques jours, aurait-on pu y manger ? » (Le roi) répondit : « On ne l'aurait pas pu. » (A -kiwi) reprit : « Maintenant,
le peut-on ? » Le roi dit : « On le peut. » A-kiun dit : A l'époque où je n'avais pas encore vu le Buddha, et où je suivais les doctrines fallacieuses des autres, tout ce que mon coeur pensait, tout ce que ma bouche disait et tout ce que mon corps faisait, tout cela était mauvais; or les doctrines fausses et les enseignements pervers sont bien plus puants et sales que ces latrines ; en effet la saleté des excréments peut être lavée, mais l'infection produite par la perversité est difficile à éliminer. Grâce au bonheur que m'ont valu mes vies antérieures, je suis né à l'époque du Buddha ; je me suis lavé, purifié et transformé ; j'ai rejeté la puanteur et pris en moi les parfums ; à l'intérieur et à l'extérieur, je suis devenu limpide comme une vraie perle céleste. Celui qui n'a pas vu le Buddha et qui ne connaît pas les quatre impermanences, apparaît dans ses résolutions et ses appétits comme un insensé qu'on aurait enivré avec du vin. Celui qui n'est pas ami de l'assemblée des sages et qui se fie aux dix actions mauvaises, on devrait l'enfermer dans la même cage que les loups. » Le roi dit : « Fort bien ! Merveilleuse est la conversion parfaite produite par le Buddha, car elle a fait que la puanteur des latrines s'est changée en (parfum de) santal. »
Après avoir expliqué les livres saints, (A-kiun) passa par la place du marché ; il y apprit qu'une femme avait un accouchement difficile et conservait à peine un souffle de vie ; il revint en informer le Buddha qui lui dit : « Allez la faire accoucher ». A-kzun était tout déconcerté, mais l'Honoré du Monde lui dit : « Quand vous verrez celle qui est en mal d'enfant, dites-lui : Depuis ma naissance, ma bonté s'adresse à tous les êtres et ma bienfaisance secourt le ciel et la terre. Vous, la mère et l'enfant, soyez tous deux sains et saufs. » Ayant reçu ces instructions, A-kiun alla (auprès de la femme), et, quand il fut arrivé, il
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