National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0249 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 249 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000294
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

CONTES BOUDDHIQUES (No - 55)

215

contenant trois défenses du Buddha ; désirez-vous le recevoir ? » En entendant ces paroles, le Bodhisattva éprouva une joie sans limites, il se prosterna aux pieds de l'autre, et, étendu à terre, il implora de lui les défenses. Celui qui connaissait les stances lui dit : « C'est là un enseignement essentiel de l'anuttara samyaksambuddha, maître qui guide les devas et les hommes. Vous voudriez l'entendre sans qu'il vous en coûtât rien, comment serait-ce admissible ? » Le Bodhisattva répondit : « Veuillez me faire savoir quelle est la cérémonie religieuse qu'il faut observer ? » L'autre lui dit : « Si vous êtes vraiment sincère, dans chacun des trous de votre corps où il y a un poil enfoncez une aiguille ; si, quand le sang inondera votre corps, votre coeur souffrant ne regrette rien, vous serez digne d'entendre les vénérables enseignements. » Le Bodhisattva répliqua : « Si, pour entendre le Buddha, je devais mourir, je le ferais avec joie, à combien plus forte raison s'il ne s'agit que de percer mon corps tout en conservant la vie. »

Alors il prit des aiguilles à coudre pour s'en percer le corps ; son sang jaillissait comme une source ruisselante, mais le Bodhisattva, joyeux à l'idée d'entendre la Loi, avait obtenu la contemplation qui fait qu'on n'éprouve pas la douleur. Çakra, souverain des devas, apercevant l'ardeur de la résolution du Bodhisattva, eut de la compassion pour lui, et, par un miracle, il fit en sorte que, dans chaque trou de son corps où il y avait un poil, il y eût une aiguille ;' l'autre homme, en voyant cela, aperçut clairement la hauteur

. de sa résolution et alors il lui donna cet enseignement : « Veillez sur votre bouche, gouvernez votre pensée, que' votre corps ne fasse pas le mal ; si vous vous affranchissez de ces trois actions fautives, vous obtiendrez la sagesse et vous serez sauvé. Tel est l'enseignement véridique des défenses (qui produisent) l'illumination sans attachements, parfaitement vraie, vénérable et suprêmement correcte de