National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
| |||||||||
|
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 |
312 CONTES BOUDI)IIIQUCS. (N" 10())
N" 106.
(Trip., XIX, 5, p. 20 v°.)
Autrefois il y avait un maître de maison dont le nom était
Yi-li-cha; sa richesse était incalculable ; mais il était avare et avide et ne voulait ni bons vêtements ni bonne nourriture ; en ce temps, il y avait un vieillard pauvre qui demeurait dans son voisinage ; chaque jour il buvait et mangeait ; , il avait à satiété du poisson et de la viande, et des hôtes venaient' chez lui constamment. Le maître de maison pensa à part lui : « Mes richesses sont illimitées et cependant je n'en fais pas autant que ce vieillard. » Alors il tua un poulet, fit cuire un dixième de boisseau de riz blanc, plaça le tout dans son char et se rendit dans un endroit inhabité. Il descendit (le son char, mais, au moment où il voulait manger, Çakra, roi des devas, se présenta à lui sous la forme d'un chien qui le considéra depuis le haut jusqu'au has et lui demanda (à manger) ; (l'homme) dit au chien : « Si vous ne pouvez pas vous -tenir suspendu dans les airs la tête en bas, devrai-je vous donner (à manger) ? » Le chien aussitôt se tint suspendu dans les airs la tête en bas ; le maître de maison eut alors fort peur dans son esprit, (car il ne comprenait pas) comment cela pouvait se produire ; il dit : « Si vos yeux (ne peuvent pas) être arrachés et posés à terre, devrai-je vous donner (à manger) ? » Alors les deux yeux du chien furent arrachés et tombèrent à terre. Le maître de maison s'en alla aussitôt.
part, les vies antérieures sont la raison pour laquelle tel homme aura une influence morale sur tel autre homme qui serait resté insensible aux paroles
d'une tierce personne.
|
Copyright (C) 2003-2019 National Institute of Informatics and The Toyo Bunko. All Rights Reserved.