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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 |
228 CONTES BOUDDHIQUES (Nos 61-62)
suivit pas cet avis véridique. Quant au Bodhisattva, il employa toute son énergie à sauver ceux qui voulurent le
suivre et à faire qu'ils pussent éviter le péril. Dix jours
plus tard, un roi-éléphant et toute sa bande vinrent auprès de cet arbre pour se reposer ; le lézard, en se jetant
à terre, tomba dans l'oreille de l'éléphant qui poussa aus-
sitôt un barrissement d'effroi ; toute la troupe des éléphants s'enfuit précipitamment ; allant de ci et de là, elle
tua en les foulant aux pieds toutes les tortues. Le roi-tor-
tue dit avec irritation (au Bodhisattva) : « Vous saviez ce qui allait se passer et vous ne me l'avez pas indiqué ; je
meurs et vous vivez ; est-ce là la marque d'un bon coeur ?. Pendant des kalpas multipliés je vous poursuivrai et, toutes les fois que je vous rencontrerai, je chercherai à voies faire périr. »
Lè Buddha dit aux bhiksus : « La tortue qui sut bien tirer son augure, c'était moi-même ; celle qui s'obstina et ne s'en alla pas, c'était Devadatta. »
Telle est la manière dont la pâramitâ de volonté ardente du Bodhisattva est énergique.
N° 62.
(Trip., VI, 5, p. 76 r0.)
Autrefois le Bodhisattva était un roi-perroquet ; il avait trois mille compagnons ; deux de ces perroquets qui sur- • passaient en force tous les autres, tenaient dans leur bec un barreau de bambou qui- formait un véhicule sur lequel se posait le roi ; qu'on volât ou qu'on s'arrêtât ou qu'on allât de ci et de là pour se divertir, le roi montait tou-
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