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0147 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 147 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No 31)   113

à qui il raconta toute son histoire ; ceux-ci eurent compassion de lui et l'emmenèrent avec eux dans un royaume prospère ; or, le roi de ce royaume venait de mourir sans laisser d'héritier ; les principaux ministres déclinaient les uns après les autres (le titre royal) et on n'avait mis personne sur le trône. Un brahmane ayant été invité à consulter le sort, il dit que si parmi les voyageurs il s'en trouvait un qui présentât les marques requises, on devrait le nommer roi. En apercevant le Bodhisattva, le brahmane s'écria : « Fort bien ! voici un homme supérieur doué de sagesse ; il est capable de protéger la multitude du peuple avec une bonté semblable à celle du ciel. » Tous les fonctionnaires et les gens du commun versaient des larmes de joie et il n'était personne qui ne souhaitât longue vie (au Bodhisattva) ; on l'amena en char dans le pays et on lui donna la dignité souveraine. Il gouverna aussitôt le peuple avec les quatre sortes (de bienfaisance) et les diverses doctrines hérétiques furent toutes supprimées ; il imposa les cinq défenses et répandit les dix actions excellentes ; dans tout le pays, on observa les défenses. Alors (Çakra), souverain des devas,protégea ce royaume ; les démolis aux artifices malfaisants s'enfuirent ; les influences funestes disparurent ; céréales et fruits furent en abondance ; les royaumes voisins se convertirent et agirent bien ; les ennemis se réconcilièrent ; les gens, portant sur leur dos leurs petits enfants emmaillottés, accoururent en foule comme des nuages.

(Celle qui avait été) la femme (du Bodhisattva), emportant comme un petit enfant son mari boiteux, entra dans le royaume pour demander l'aumône ; elle raconta qu'autrefois elle avait emmené son mari pour échapper à un péril, mais que maintenant elle revenait auprès d'un prince bon ; dans le royaume, grands et petits s'émerveillaient tous de sa belle conduite et disaient : « Voici une épouse sage dont l'histoire mérite d'être écrite. » La femme (du

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