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0264 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 264 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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230   CONTES BOUDDHIQUES (Nos 62-63)

cheveux sont des souillures qui troublent la volonté ; c'est pourquoi ils y renoncent et mettent en honneur une conduite exempte de désirs. Vous autres, vous criaillez et vos voix discordantes troublent ma volonté. Rester seul et sans compagnon, c'est une vertu égale à celle du saint suprême.» Quand il eut fini de parler, il s'envola et se retira dans un lieu solitaire ; il s'affranchit des désirs, cessa d'agir et ne songea plus qu'à la pratique de la fixité d'esprit. Toutes les souillures qui étaient en lui s'anéantirent et son coeur fut comme de l'or céleste.

Le Buddha dit aux bhiksus : «Celui qui en ce temps était le roi-perroquet, c'est moi-même. »

Telle est la manière dont la pâramitâ de volonté ardente du Bodhisattva est énergique.

No 63 (1).

(Trip., VI, 5, p. 76 VO.)

Autrefois le Bodhisattva était un roi-colombe ; avec ses cinq cents compagnons, il voltigeait dans le parc du roi en recherchant sa nourriture. Le roi les aperçut et ordonna aux gardiens de ses troupeaux de disposer un filet pour les prendre ; de toutes ces colombes, grandes et petites, il n'en resta pas une (en liberté) ; on les enferma dans une cage et on les nourrit avec du grain non glutineux ; quand leur chair était devenue grasse, le chef des cuisines s'en servait pour préparer un plat. Quand le roi-colombe se vit pris, il pensa de tout son coeur au Buddha, se repentit-de ses fautes et conçut de la bienveillance en souhaitant que tous les êtres vivants qui seraient pris pussent s'échapper,

(1) Voyez plus haut le n° 29, p. 104-106.