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0128 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 128 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (N° 26)

examina où il pourrait le mettre ; justement un os d'animal se trouvait là ; il l'y déposa doucement et le • pou eut ainsi de quoi manger pendant sept jours au bout desquels il s'en

alla.

Après toute une succession de naissances et de morts, le Bodhisattva devint Buddha; suivant les règles, il ensei-

gnait et convertissait. Une fois, une neige abondante

r

tomba du ciel et intercepta les chemins aux voyageurs ; dans le royaume était un maître de maison qui invita le Buddha ainsi que plusieurs milliers de bhiksus et qui leur fit des offrandes pendant sept jours ; il avait manifesté le plus grand respect envers eux et toute sa famille axait fait de même.

(Au bout des sept jours), la neige était toujours aussi abondante ; le Buddha dit à Ânanda : « Donnez l'ordre

aux c   de retourner tous au vihâra. » Ânanda fit
observer que le maître de maison s'était,montré plein de déférence et que ses sentiments ne pouvaient s'être altérés, que la neige restait abondante et n'avait point cessé, qu'il n'y avait aucun lieu où on pût faire la quête. L'Honoré du monde répondit : « Les bonnes dispositions du maître de maison ont pris fin et il ne nous fera plus aucun don. » Le Buddha s'en alla donc, et les çramanas, lui faisant cortège, revinrent au vihâra.

Le lendemain, l'Honoré du monde dit à Ânanda : « Allez demander l'aumône chez ce maître de maison. » Ânanda obéit à cet ordre et se mit en route; il se rendit à la porte du maître de maison; le portier le vit, mais ne lui demanda pas pourquoi il venait. Au bout d'un moment, Ananda s'en revint; il se prosterna, s'agenouilla à deux genoux et exposa ce qui s'était passé ; puis il demanda quelle en était la cause, comment il se faisait que cet homme eût eu des sentiments si peu constants et eût si rapidement changé. Le Buddha lui exposa alors tout ce que nous avons raconté plus haut, puis il ajouta : « 0 Ananda, par