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0267 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 267 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No 64)   233

vissement, obtint sur-le-champ d'être dans la condition d'a-wei-yue-tche (avivartin) et fut doué au complet des pénétrations surnaturelles (abhijnâ) ; quant à -lo-tche, il s'endormit sans pouvoir rester éveillé ; aussi n'obtint-il rien du tout. Tsing-tsin-pien dit alors à -lo-tche : « Il est difficile de rencontrer un Buddha, car, dans des générations qui se comptent par centaines de mille de centaines de mille, il n'en apparaît qu'un seul ; il vous faut déployer votre énergie avec continuité et, en faveur de la multitude des êtres, vous appliquer à l'occupation essentielle ; comment pouvez-vous vous endormir ? s'endormir c'est commettre la faute d'obscurcissement d'esprit ; vous devez faire tous vos efforts et avoir un coeur bien éveillé.»

Alors, -lo-tche, ayant reçu ces admonestations, se mit à agir suivant la règle dans le Jetavana. A peine. eut-il commencé à agir suivant la . règle que, de nouveau, il s'arrêta et s'endormit ; il fut ainsi tourmenté et troublé et ne put plus fixer son esprit ; il se rendit auprès d'une source et s'assit avec l'intention de se livrer à la méditation ; derechef il s'endormit assis. Alors Tsing-tsin-pien eut recours à un artifice et vint pour le sauver ; il se changea en un roi-abeille et vint en volant sur ses yeux comme s'il voulait le piquer ; -lo-tche s'éveilla tout effrayé et s'assit, car il craignait le roi-abeille, maissz au bout d'un instant, il se rendormit. Alors le roi-abeille entra en volant sous son aisselle et lui piqua la poitrine et le ventre ; -lo-tche eut peur et, le coeur agité de crainte et d'émotion, il n'osa plus se rendormir.

Il y avait alors, dans l'eau de la source, des fleurs de diverses couleurs, yeou-l'an (udambara) et kiu-wen, qui

étaient fraîches et pures de toutes façons ; or le roi-abeille

se posa en volant sur une de ces fleurs et se mit à en manger le suc d'ambroisie ; -lo-lche, qui était assis correctement, le voyait, et, craignant qu'il ne revînt en volant, n'osait plus se rendormir ; il médita sur le roi-abeille et