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0328 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 328 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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294   CONTES ßOUDDIIIQUES (No 80)

disaient tous : « Quand un roi viole la vraie doctrine du Buddha et met en honneur les fausses doctrines, c'est là le principe de la ruine du royaume. »

Les brahmanes se dirent encore : « Si, après avoir massacré ces êtres vivants, le roi n'obtient pas de monter au ciel, il est certain que nos propres cadavres seront exposés sur la place publique. » Ils imaginèrent ce nouveau stratagème : « Dans la montagne parfumée (Gandha n'Adana) il y a une musicienne (apsaras) du roi des devas ; son nom est « Devi qui semble à forme humaine ». Cette devî est sage et difficile à saisir. Invitons le roi à se mettre en quête d'elle ; s'il ne peut pas la faire venir, toute cette affaire sera terminée et nous serons à l'abri de tout reproche. » Ils se rendirent donc derechef auprès du roi et lui dirent : « Dans la montagne parfumée, il y a une devî musicienne ; il vous faut avoir son sang pour le mêler à celui des hommes et des animaux afin de faire les marches de l'escalier ; alors vous pourrez monter au ciel. » Le roi fut de nouveau satisfait (1) et dit : « Que ne l'avez-vous dit plus tôt ! Quatre mois se sont maintenant déjà écoulés et c'est la première fois que vous parlez de cela ! » Ils répondirent : « Nos recettes magiques observent une gradation. » Le roi ordonna une réunion générale de tout le peuple du royaume : il y eut de grandes réjouissances, des présents, et le vin et la musique furent à profusion. Le roi fit cette proclamation : « Qui peut s'emparer de la devî ? » Dans le peuple il y eut un homme sage qui dit : « Dans la septième montagne, il y a deux religieux : l'un se nomme Chö-li (2); le second Yeou-pen (Utpalaka); ils savent où se trouve cette devî. » Le roi ordonna qu'on les fît venir. Des envoyés mirent à exécution ce décret et, au bout de quelques jours, vinrent en ramenant les religieux.

  1. Il semble que le sens devrait être : « Le roi ne fut pas satisfait... »

  2. Chö-li r   est une transcription usuelle du terme aeàrya qui
    n'est pas un nom propre.