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0426 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 426 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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392   CONTES BOUDDHIQUES (No J $i)

No 121.

( Trip., XIX, 7, p. 22 vo.)

Autrefois il y avait un brahmane qui était fort habile et très instruit ; il réfutait et discutait ; il mettait en honneur de faux principes ; il altérait violemment le droit et l'essentiel ; il faisait paraître plein le vide ; il amenait tous les êtres pour en tirer des comparaisons. Personne n'osait lui tenir tête et tous les gens de son pays le considéraient donc comme leur maître. Ensuite, il se rendit dans le royaume de Çrâvastî (C126-tvei) et, en plein jour, se mit à marcher avec une lumière allumée. Les habitants de la ville lui demandant pourquoi il agissait ainsi, il répondit : « Ce royaume est plongé dans l'obscurité et dépourvu de,_. clarté ; c'est pourquoi j'allume une lumière. »

Le roi du pays en fut fort mortifié ; il fit alors suspendre un tambour sous la porté de la ville afin de susciter quelque homme intelligent qui fût capable de vaincre ce personnage. En ce temps, un çramana entra dans ce royaume et demanda pourquoi il y avait ce (tambour). On lui répondit que le roi, mortifié par le brahmane, avait fait cela pour que, si quelque sage se présentait, il frappât le tambour. Le çramana leva le pied et en donna un coup au tambour. En entendant (le bruit), le roi fut très joyeux ; il pria alors le çramana et le brahmane de venir manger dans la salle du trône. Le çramana dit au roi : « Excellent est ce brahmane ; par la sagesse et la pénétration il est véritablement un sage ; il n'est ni de la catégorie des esclaves, ni de celle des soldats, ni de celle des porteurs de cadavres. » Le brahmane resta silencieux sans savoir que répondre. Les réjouissances éclatèrent alors toutes à