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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 |
CONTES BOUDDIIIQUES (No 91 )
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par trois fois ; le roi. surpris, demanda à cette femme pourquoi cela se produisait; elle lui répondit : « Dans une vie antérieure, j'étais votre femme, ô roi; vous donnâtes à manger à un çramana brahmane et en outre vous voulûtes le vêtir ; mais en ce moment je dis qu'il suffisait de lui préparer à manger et qu'il ne fallait pas lui donner de vêtements; voilà pourquoi je subis cette peine. Si vous pensez encore à moi, ô roi, faites faire des vêtements pour les religieux çramanas qui sont dans votre royaume ; s'il en est un qui connaisse les livres sacrés du Buddha et qui prononce une invocation magique en ma faveur, j'obtiendrai d'être délivrée de ces tourments. »
Le roi se conforma à ces paroles, et, revenu dans son royaume, il fit faire des vêtements, puis il chercha des religieux çramanas, mais ne parvint pas à en trouver, car, en ce temps, il n'y avait personne dans le royaume qui connût les livres bouddhiques. Le roi se souvint alors que, lorsqu'il avait interrogé un vieux passeur retraité en lui demandant s'il connaissait des çramanas, le passeur lui avait répondu : « Autrefois il y eut un homme qui traversa la rivière, et qui, n'ayant pas d'argent, me donna un traité sur les cinq défenses et me le lut. » Le roi dit alors au vieux passeur : « Vous connaissez les livres saints du Buddha. » Il lui remit donc les vêtements en le chargeant de prononcer une invocation magique pour que la femme nue pût obtenir un bonheur sans limites et être affranchie de ses souffrances. La femme vit alors son corps revêtu de vêtements nouveaux; ainsi sa vie dans la condition de démon prit fin et elle dut aller naître en haut dans le premier ciel.
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