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0351 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 351 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (IV 83)

317

cinq cents brahmanes qui, réunis dans une salle de conférence, y avaient disposé un siège élevé, ainsi qu'une belle femme et cinq cents pièces d'argent ; (ils avaient convenu entre eux que) celui qui monterait s'asseoir sur le siège élevé, tous les gens instruits s'uniraient pour lui poser des questions embarrassantes ; s'il manifestait des vues étendues et une sagesse profonde, la femme et l'argent lui seraient donnés en présent. Le Bodhisattva s'approcha pour regarder et il s'aperçut que leur science était peu solide et que, dès qu'on leur posait des objections, leur dialectique était à bout ; il dit donc à tous ces gens instruits : « Moi aussi je suis fils de brahmane. Puis-je prendre part à la discussion ? » Tous l'y ayant autorisé, il monta donc sur le siège élevé ; les objections que lui posèrent ces gens instruits étaient superficielles et ses réponses furent d'une profonde sagesse ; les questions étaient mesquines et les explications furent d'une grande justesse. Ces gens instruits dirent : « C'est là un homme dont la sagesse est haute et dont l'intelligence est pénétrante ; il est digne d'être considéré comme un maître. » Tous donc descendirent et se prosternèrent la face contre terre ; mais, quand le Bodhisattva se fut retiré, ils se dirent : « Quoique cet homme soit un savant éminent, il n'est cependant qu'un étranger ; il ne faut pas lui livrer une fille de notre pays ; qu'on lui fasse présent d'une plus grande quantité d'argent. » (Quand ils lui firent cette proposition), le Bodhisattva leur répondit : « Celui dont la sagesse est haute, sa vertu est profonde ; je désire la doctrine du non-désir ; c'est là le seul désir qui ait de la valeur. Quand par la sagesse on transmet l'intelligence et que par la vertu on donne la sainteté, l'intelligence et la sainteté se propagent d'homme à homme, la conversion qui accompagne chaque personne comme son ombre ne cesse jamais; n'est-ce pas là ce qu'on peut appeler une excellente posté rite ? Vous, cependant, vous voulez obstruer la sourd de la