National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
| |||||||||
|
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 |
CONTES BOUDDHIQUES (No 44) | 161 |
N°fi~i.
(Trip., VI, 5, p. 69 r°.)
Autrefois le Bodhisattva était un brahmane nommé Tchi'an-l'i-ho (Ksàntivâdin) ; il habitait au milieu des solitudes de la montagne ; assis au pied d'un arbre il méditait profondément ; des fruits et de l'eau de source constituaient son boire et son manger ; les souillures de son être intérieur avaient diminué et disparu ; il restait dans le vide et dans le calme; il avait compris d'une manière vaste les six connaissances surnaturelles (abhijnâs) et il était parvenu à les posséder entièrement ; le parfum de sa sagesse et de sa renommée était perçu dans les huit régions, en haut et en bas ; dans les dix directions, tous les Buddhas, les PratyekasBuddhas et la foule des saints arhats s'exclamaient d'admiration à son sujet ; Çakra, Brahma les quatre rois (devarâjas), les nâgas des mers, les dieux de la terre, (lu matin au soir observant une attitude respectueuse, joignant les mains et se prosternant, recevaient ses instructions et subissaient son influence ; ils se pressaient autour de lui pour protéger le royaume où il habitait ; le vent et la pluie arrivaient en leur temps ; les cinq céréales mûrissaient en abondance ; les venins disparaissaient et les calamités étaient supprimées; le prince et son peuple étaient prospères.
Le roi de ce pays se nommait Kia-li (I); étant entré dans les montagnes pour chasser, il s'élança à la poursuite d'un grand cerf ; en le suivant à la piste, il passa devant le Bodhisattva; le roi demanda au religieux : « Les traces
(1) Le nom de ce roi est KalAbu en pâli.
11
|
Copyright (C) 2003-2019 National Institute of Informatics and The Toyo Bunko. All Rights Reserved.