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0305 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 305 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES liv° 7 )

271

l'été et à l'hiver, avaient chacun des bâtiments différents; dans chaque bâtiment, il y avait cinq cents musiciennes; elles n'étaient ni grasses ni maigres et leur stature ne laissait rien à reprendre ; leurs charmants visages étaient frais et clairs; elles étaient toutes comparables au pêcher et au prunier ; chacune d'elle possédait simultanément plusieurs talents ; leur élégance séduisait même les sâges ; elles étaient destinées à réjouir le prince héritier. En avant de chaque salle, on avait planté en rangs des arbres qui portaient des fruits délicieux et des fleurs dont le parfum embaumait l'air; au milieu d'étangs d'eau pure s'épanouissaient des fleurs diverses; des oiseaux de toutes sortes chantaient à l'unisson. Quand on ouvrait ou qu'on fermait la porte du palais, le bruit s'entendait à quarante li de distance(.); des ministres dévoués et des soldats faisaient. des patrouilles sans se lasser, et se tenaient sur leurs gardes avec vigilance ; des oiseaux, tels que des hérons et des canards, poussaient sans interruption des cris d'alerte (2).

A l'âge de dix-sept ans, le prince héritier avait compris tous les livres saints, et c.'étaient maintenant ses maîtres, qui à leur tour, se prosternaient et recevaient ses instructions. Le roi choisit pour lui une épouse; le nom de cette épouse, était K'ieou-yi (Gopâ) ; pour la beauté du visage, elle était l'égale d'une fille des devas. Le prince était de force

repousser soixante grands éléphants. Quand il eut atteint l'âge de dix-neuf ans, le prince héritier fit une réunion

générale de toutes les musiciennes qui étaient au nombre de quinze cents ; il les réunit ensemble dans une même

salle pour qu'elles déployassent tous leurs talents; son intention était de les fatiguer et de les endormir, afin de pouvoir les quitter et s'échapper. Le ciel fit que ces musi-

  1. Ce beau palais n'était donc qu'une prison dont le prince n'aurait pu sortir sans que le bruit des portes le trahît.

  2. C'était encore un moyen d'empêcher toute sortie furtive du prince..