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0317 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 317 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (No 78)

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constamment versait des larmes en marchant ; à cette époque il y avait pas de Buddha ; les règles des livres saints étaient entièrement abolies ; on ne voyait plus la communauté des sages et saints çramanas. Le Bodhisattva songeait incessamment à voir le Buddha et à entendre les merveilleuses injonctions des livres saints. Les gens de ce temps étaient souillés ; ils tournaient le dos à ce qui est correct et se portaient vers les hérésies ; trompeurs et avides de gains, ils étaient comme le papillon que la flamme séduit; les quatre sortes (de bienfaisance) et les six pâramitâs sont une demeure de paix perpétuelle ; mais ces gens avaient laissé perdre cette doctrine du Buddha ; ils allaient vers les maux périlleux des autres doctrines et ainsi causaient leur propre ruine. Voilà pourquoi le Bodhisattva était tourmenté et s'affligeait tout en marchant.

Dans des temps plus reculés il y avait eu un Buddha dont le nom était « le souverain Tathâgata de la loi lumineuse et sans souillure » ; son nirvâna était déjà ancien ; les enseignements de ses livres saints avaient entièrement disparu .Le Bodhisattva «Toujours .affligé » vit en songe le Buddha qui lui expliquait la loi et qui lui disait : « Gardez-vous de tenir la conduite des hommes orgueilleux et savants; éloignez la souillure des affections du coeur; ne mettez pas sur vous les impuretés et les peines des six sens ; ne laissez pas les diverses passions, ne fussent-elles pas plus grandes qu'un poil ou un cheveu, se cacher dans votre coeur; quand toutes vos pensées seront calmées et éteintes, vous aurez atteint à l'état de non-composition (asamskrita). »

Quand le Bodhisattva entenditle Buddha lui exposer cette loi, il fut comme un affamé à qui on donne une bonne nourriture et sa joie fut sans limites; les souillures de son coeur disparurent; il entra dans la contemplation calme; puis il abandonna sa famille, quitta sa femme et. ses enfants et pénétra au plus profond de la montagne