National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0213 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 213 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000294
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

CONTES BOUDDHIQUES (No 47)   I79

ponnant aux brpussailles, il escalada la montagne et le déposa sur terrain plat ; il lui montra le sentier (pour s'en

aller) et lui dit : « Allez où il vous plaira ; mais, quand nous nous serons quittés, ayez soin de ne pas me faire de final. »

Pour tirer cet homme hors (du gouffre), le singe avait fait des efforts qui l'avaient épuisé ; il gagna une retraite

(au sommet d'un arbre) et s'y endormit. L'homme dit :

« Tant que j'étais dans le ravin, je souffrais de la faim; maintenant que j'en suis sorti, il en est de même; en

quoi ma situation est-elle différente ? Je songe qu'il faut

tuer ce singe pour le manger : cela ne m'est-il pas permis pour sauver ma vie ? » Il le frappa d'une pierre à la tête ;

le sang coula et rougit le sol ; le singe se , leva -Sen sur-

saut, mais sa vue se troubla et il dégringola le long de l'arbre; il n'avait aucun sentiment de colère dans son

coeur ; bienveillant et compatissant, il avait pitié de celui

qui l'avait blessé et s'affligeait de ce qu'il fût méchant ; il songea en lui-même : « Puisque dans les •conditions présentes je n'ai pu le sauver, je souhaite dans les vies à venir qu'il rencontre constamment les divers Buddhas, qu'il

reçoive avec foi les enseignements de la sagesse et qu'en les pratiquant il obtienne d'être sauvé ; que, de génération en génération, il n'ait plus de pensées perverses comme celles de cet homme-ci. »

Le Buddha dit aux bhiksus : « Le singe, c'était moi-même ; l'homme qui était dans le ravin, c'était Devadatta. »

Telle est la manière dont la pâramitâ de patience religieuse du Bodhisattva pratique la patience des injures.