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0111 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 111 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (Nos 21-22)   <<

l'offrande qu'il pourrait bien faire au religieux et se dit : « Tout être vivant doit périr; le corps est un instrument corruptible; puisqu'aussi bien il faut l'abandonner, mieux vaut donner à manger à un seul religieux qu'à dix mille hommes ordinaires. » Il se mit alors à ramasser du bois sec, puis il l'alluma de manière à faire un brasier; il dit ensuite au religieux : « Quoique mon corps soit petit, il pourra vous fournir de quoi manger pendant un jour. » A ces mots, il se jeta dans le feu; mais le feu ne le brûla pas. En voyant cette scène, le religieux fut ému de la conduite que le lièvre avait tenue ; tous les Buddhas louèrent sa vertu ; les divinités du ciel l'entourèrent de soins. Le religieux resta donc là et chaque jour expliqua les merveilleux textes saints en sorte que les quatre animaux purent recevoir ses enseignements.

Le Buddha dit aux çramanas : « Le brahmane n'était autre que le Buddha Dîpamkara (Ting-kouang) ; le lièvre, c'était moi-même; le singe, c'était Çâriputra; le renard, c'était Ânanda ; la loutre, c'était Maudgalyâyana.

Telle est la manière dont la pâramitâ de charité du Bodhisattva pratique la libéralité.

N° 22.

(Trip., VI, 5, p. 60 v°.)

Autrefois le Bodhisattva était un grand maître de maison ; ses richesses accumulées égalaient celles du roi; il se plaisait constamment à secourir les pauvres ; sa bonté atteignait tous les êtres vivants ; il acceptait tous ceux qui se réfugiaient auprès de lui, de même que la mer reçoit en elle les cours d'eau. Or, le fils d'un de ses amis, par sa conduite déréglée, en vint à dissiper tout son patrimoine;