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0218 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 218 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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184   CONTE4 EQLIiH1QLES (No 49)

souffrances. Les trois voies sont très funestes ; eîte sont difficiles à endurer et difficiles à supporter ; comme j'étais fort tourmenté (par cette idée), j'ai renoncé à mon royaume et je me suis fait çramana. Je désire obtenir la sagesse du TathAgata droite, vraie et sans attachements, la doctrine de l'illumination suprêmement correcte ; (je désire) être un maître guidant les devas et les hommes, amener à la conversion tous les êtres et les faire atteindre au premier principe ; comment n'aurais-je en vue que vous, ces trois personnes ? Que chacun de vous retourne à sa résidence habituelle ; quand vous verrez ceux qui vous sont chers, exhortez-les à se réfugier par trois fois (dans les trois refuges) et à ne pas s'écarter de la religion du Buddha. »

Le chasseur dit : « Je suis dâns la vie profane depuis plusieurs années ; quoique j'aie vu des laïques accumuler les actes de vertu et pratiquer le bien, comment y en aurait-il parmi eux qui, ainsi que le font les disciples du Buddha, traitent les autres comme ils voudraient être traités eux-mêmes, secourent les êtres et demeurent dans l'obscurité sans mettre en lumière leur renommée ? Mais vous, ô religieux, vous possédez ces qualités. Je désire que vous veniez chez moi pour y demander quelques menues offrandes. » — Le corbeau dit « Mon nom est Po (bol) ; si, ô religieux; vous êtes dans quelque situation difficile, je désire que vous m'appeliez par mon nom et j'accourrai. » — Le serpent dit : « Mon nom est Tch'ang (long) ; si, ô religieux, vous éprouvez quelque malheur, je désire que vous m'appeliez par mon nom et je ne manquerai pas de venir pour payer de retour votre bienfait. » Quand ils eurent fini de parler, chacun d'eux s'en retourna.

Un autre jour, le religieux se rendit dans la maison du chasseur ; en le voyant venir de loin, le chasseur dit à sa femme : « Voici venir cet homme de mauvais augure ; je vous ordonne de faire un bon repas, mais de le préparer