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0248 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 248 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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vivants qui, pendant une nuit perpétuelle, sont ballottés sur la mer, qui sont emportés sans fin dans le cycle (de la naissance et de la mort) et qui sont atteints par la douleur sans trouver aucun secours. Le Bodhisattva s'attriste sur leur sort comme un fils d'une grande piété filiale qui est en deuil de son père ; cependant quand il s'engage sur la voie qui lui permettra de secourir tous les êtres vivants, il rencontre devant lui les périls de l'eau bouillante et du feu, les maux du fer tranchant et du poison ; il se précipite dans des périls mortels et se fait une joie de sauver les autres du danger. Mais ceux qui sont résolus à franchir les six obscurités obtiennent une gloire éclatante.

Autrefois le Bodhisattva était un homme du commun ; il entendit parler des noms du. Buddha, de ses marques distinctives primaires et secondaires, de la force de sa sagesse ; il entendit raconter que ses actions méritoires et vertueuses étaient fort élevées, que tous les devas le vénéraient et que ceux qui prenaient pour règle sa noble conduite voyaient tous les maux s'anéantir pour eux. Le Bodhisattva, conservant dans son coeur cette pensée, sanglotait et pleurait sans relâche et disait : « Puissé-je obtenir de lui les règles sacrées du maître des devas pour m'y exercer par la récitation et pour les mettre en Fa-tique afin que j'obtienne ainsi de devenir Buddha, que je guérisse tous les êtres de leurs maladies et que je les fasse revenir à la pureté primitive. » Or, en ce temps, le Buddha était loin du monde ; il n'y avait pas l'assemblée de ceux qui ont supprimé en eux les désirs (4) ; personne n'avait le moyen de recevoir des intructions.

Dans le voisinage (du Bodhisattva) se trouvait un homme du commun dont le caractère était avide et méchant ; voyant l'ardeur que le Bodhisattva mettait dans sa résolution de pratiquer l'énergie, il lui dit : « Je connais un paragraphe

214   CONTES BOUDDHIQUES (No 5 )

(1) Cf. p. 65,_n. 4.