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0436 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 436 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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402   CONTES BOUDDHIQUES (Nos 128-129)

son coeur à une seule d'entre elles ne peut manquer d'apercevoir les vérités saintes.

No 129

(Trip., XIX, 7, p. 23 vo.)

Autrefois Aniruddha, qui avait déjà atteint le degré d'arhat, avait entre tous les bhiksu.s un visage fort beau et ressemblait à une femme. Un jour qu'il marchait seul dans les herbes, un jeune homme inconsidéré le vit et crut qu'il était une femme ; ses désirs mauvais étant excités, il voulut lui faire violence ; quand il reconnut que c'était un homme, il vit son propre corps se transformer en celui d'une femme. Tout honteux et attristé, il s'exila au plus profond des montagnes et n'osa pas rentrer chez lui pendant plusieurs années ; sa femme et ses enfants ne savaient aucunement où il était, et, pensant qu'il était mort, se lamentaient de tristesse sans trouver de consolation.

Aniruddha, en allant mendier, vint à passer par leur demeure ; l'épouse toute en pleurs lui dit que son mari n'était pas revenu et le supplia de le ramener à la vie par sa puissance bienfaisante ; Aniruddha garda le silence et. ne répondit pas ; mais son coeur était ému de compassion; alors il se rendit dans la montagne et chercha à voir cet homme ; celui-ci aussitôt se repentit de sa faute et s'accusa lui-même ; son corps redevint celui d'un homme ; il put donc retourner dans sa famille et la revoir.

Quand un homme a obtenu la sagesse, on ne peut l'aborder avec de mauvaises intentions, car on éprouverait un malheur approprié.