National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0352 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 352 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000294
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

318   CONTES BOUDDHIQUES (N° 83)

  • ~

9

sagesse et couper la tige de la vertu ; n'est-ce pas là ce qu'on peut appeler la suppression de la progéniture ? (1.) » Quand il eut fini de parler, il se retira ; les brahmanes rougirent de honte et furent couverts de confusion.

La femme dit : « Cet homme supérieur est mon seigneur. » Elle retroussa ses vêtements et se mit à marcher

sur ses traces ; elle parcourut divers royaumes ; ses forces

s'épuisèrent, ses pieds s'ulcérèrent et elle s'arrêta exténuée sur le bord du chemin ; elle était alors arrivée dans

le royaume de. Po-mo (Dipavatî) ; le roi de ce pays se nommait Tche-cheng ; comme il parcourait son royaume pour inspecter le territoire, il aperçut cette femme qui était à bout de forces ; il lui demanda qui elle était et ce qu'elle faisait au bord du chemin. La femme lui raconta tout ce qui lui était arrivé. Le roi loua sa résolution et eut fort pitié d'elle : il lui donna cet ordre :

Revenez avec moi dans mon palais ; je vous traiterai comme ma fille. » La femme répondit : « Pourrais-je manger, sans la mériter, la nourriture qui me serait donnée par un homme appartenant à une autre famille que la mienne ? Je désire que vous me chargiez de quelque travail et alors je vous suivrai, ô grand roi. » Le roi lui dit : « Vous cueillerez de belles fleurs qui serviront .aux décorations. que je fais faire. » La femme y consentit avec empressement, et revint avec le roi dans le palais ; chaque jour elle cueillait de belles fleurs pour subvenir aux besoins du roi.

Jou-long, étant revenu dans son pays, vit sur la route des gens qui se donnaient beaucoup de peine pour égaliser le sol et pour balayer la poussière. I1 demanda a un passant : « Y a-t-il quelque réjouissance publique pour que le peuple soit si joyeux ? » On lui répondit : « Ting-kouang (Dipamkara), le Tathâgata, l'arhat, le

(1) En d'autres termes, le jeune homme ciclare qu'il veut avoir des enfants pour transmettre sa doctrine.