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0435 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.1 / Page 435 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CONTES BOUDDHIQUES (Nos 127-128)

toutes dans la condition d'oiseaux et d'animaux. Quand maintenant il aura terminé sa peine il atteindra ensuite à la perfection. Si je lui avais expliqué les livres, j'aurais craint que son esprit ne fût frappé d'effroi et qu'il ne tombât au degré de la voie déarhat; voilà pourquoi je ne lui ai pas expliqué (les livres saints). »

N• 128

(Trip., XIX, 7, p. 23 r.)

Autrefois, dans un temple du Buddha, il y avait une marmite d'or ; on s'en servait pour faire cuire les aliments de cinq saveurs qu'on offrait aux religieux. En ce temps, un homme du commun entra (dans le temple) pour regarder ; il vit la marmite d'or et désira la dérober ; mais, n'en trouvant pas le moyen, il prétendit faussement être un çramana, et, revêtu de l'habit (religieux), s'introduisit dans l'assemblée des moines ; il entendit le supérieur qui dissertait sur les paroles des livres saints en donnant les preuves essentielles des peines et des récompenses, de la vie et de la mort, et en démontrant que la rétribution (suit l'acte) comme l'ombre (suit le corps) et comme l'écho (suit le son) sans qu'on puisse y échapper ; le voleur sentit sa conscience se réveiller et il se repentit ; il conçut le désir d'appliquer son coeur (à la religion) et aperçut alors les traces de la Voie; songeant à la cause (de sa conversion, il se dit que) c'était la marmite qui avait été son maître ; il eut donc soin d'adorer d'abord la marmite en tournant trois fois autour d'elle et il expliqua toute cette affaire à l'assemblée des çramanas. Ainsi l'illumination a pour chaque homme ses causes particulières ; celui qui applique

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